Décrite comme « très ouverte » par MDRS, la catégorie « Culture et Événementiel » se distingue cette année par la remise d’un trophée dédié. Si celui-ci n’était pas présent en tant quel tel l’an dernier, la culture n’en était pas moins naturellement intégrée à de nombreux projets récompensés. En premier lieu, on pourrait citer la résidence Les Vignes de Suresnes, qui avait reçu le prix 2021 du meilleur EHPAD et assure notamment l’organisation de « quatre à cinq sorties culturelles » chaque mois. Cette année, le prix Culturel et Événementiel récompensera l’une des trois initiatives suivantes.
« Maison de Famille Les Eaux Vives fait son cinéma »
À Maison de Famille Les Eaux Vives, un projet réalisé en partenariat avec l'école de cinéma 3is. ©DR
Dans les Yvelines, à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Maison de Famille Les Eaux Vives a accueilli le tournage d’un court-métrage intitulé « Jamais trop tard ». « Début 2021, l’école de cinéma 3is cherchait un lieu pour tourner », raconte Jean-Baptiste Moreau, le directeur de l’établissement. Sur fond de comédie romantique, le film porte un regard positif sur l’EHPAD et ses résidents. Nombre d’entre eux ont d’ailleurs pu participer au tournage en tant qu’acteurs ou figurants. « Qu’ils soient présents ou non dans le film, tous ont pu observer les étudiants », poursuit le directeur. Pendant une semaine, dans le parc de l’établissement, une quarantaine de personnes intervenant en petits groupes a ainsi participé à l’élaboration de ce film qui, récompensé par l’école, fait aujourd’hui le tour du monde pour participer à plusieurs concours.
« Professionnels comme résidents sont fiers d’avoir pu prendre part à cette aventure », ajoute Jean-Baptiste Moreau qui constate que le projet « a ouvert la structure sur l’extérieur ». Véritablement intergénérationnel, le cinéma permet « d’instaurer le dialogue ». « Nous essayons toujours de trouver des projets originaux qui connectent l’EHPAD à l’extérieur tout en générant des émotions », poursuit le directeur en insistant sur les bénéfices de cette démarche, qui « met en avant les professionnels comme les résidents tout en donnant aussi une image positive des EHPAD ».
« Professionnels comme résidents sont fiers d’avoir pu prendre part à cette aventure », ajoute Jean-Baptiste Moreau qui constate que le projet « a ouvert la structure sur l’extérieur ». Véritablement intergénérationnel, le cinéma permet « d’instaurer le dialogue ». « Nous essayons toujours de trouver des projets originaux qui connectent l’EHPAD à l’extérieur tout en générant des émotions », poursuit le directeur en insistant sur les bénéfices de cette démarche, qui « met en avant les professionnels comme les résidents tout en donnant aussi une image positive des EHPAD ».
Résidence Vaillant Couturier, « Un projet culturel itinérant pour tous »
Cette volonté de mettre en avant tous les acteurs des EHPAD, c’est aussi ce qui a mu les équipes de la résidence Colisée Vaillant Couturier de Marly, dans le Nord. Travaillant sur la réminiscence et le partage, les professionnels et résidents de cet établissement ont réalisé un livret d’une vingtaine de pages sur la ville de Valenciennes : ses personnalités historiques, son architecture, sa gastronomie, sa culture… « Pendant un trimestre, une heure par semaine, une animatrice regroupait plusieurs résidents pour lister les différents sujets, faire des recherches sur internet, trouver des illustrations et rédiger les paragraphes explicatifs », se souvient Amélie Dogimont, directrice de la résidence.
L’initiative n’en est pas restée là puisqu’après avoir réalisé ce livret, les résidents ont envoyé leur production à trois établissements du groupe : la résidence des Ormes de Pornic (44), la résidence Herri Burua d’Arbonne (64) et la résidence Château du Haut-Venay de Saint-Lubin-des-Joncherets (28). « Quelques jours après ces envois nous recevions des réponses », raconte la directrice, ajoutant que « l’initiative a donné des idées de livrets similaires ». En parallèle, les équipes de l’EHPAD ont aussi décidé de présenter le projet au concours MDRS. Pour l’occasion, trois résidents et un membre du conseil de la vie sociale ont réalisé une vidéo reprenant les codes de l’émission télévisée Vivement dimanche. « La création de cette vidéo s’est totalement inscrite dans la continuité de notre projet, mettant en lumière tous les acteurs de notre établissement », conclut fièrement Amélie Dogimont.
L’initiative n’en est pas restée là puisqu’après avoir réalisé ce livret, les résidents ont envoyé leur production à trois établissements du groupe : la résidence des Ormes de Pornic (44), la résidence Herri Burua d’Arbonne (64) et la résidence Château du Haut-Venay de Saint-Lubin-des-Joncherets (28). « Quelques jours après ces envois nous recevions des réponses », raconte la directrice, ajoutant que « l’initiative a donné des idées de livrets similaires ». En parallèle, les équipes de l’EHPAD ont aussi décidé de présenter le projet au concours MDRS. Pour l’occasion, trois résidents et un membre du conseil de la vie sociale ont réalisé une vidéo reprenant les codes de l’émission télévisée Vivement dimanche. « La création de cette vidéo s’est totalement inscrite dans la continuité de notre projet, mettant en lumière tous les acteurs de notre établissement », conclut fièrement Amélie Dogimont.
EHPAD Les Noisetiers, « Street Art, place aux apprentis graffeurs »
Dans les Vosges, à Mandres-sur-Vair, l’EHPAD Les Noisetiers du Groupe SOS s’est lui aussi entièrement impliqué dans le projet présenté à l’occasion du concours. Sous l’impulsion des bénévoles de l’établissement, les résidents ont pu suivre, pendant plusieurs semaines, une initiation au street art, aboutissant à la réalisation d’une fresque de 3,57 sur 5,30 mètres, sur la façade d’entrée de l’EHPAD. « Bien avant le jour J, un graffeur est intervenu auprès des résidents pour expliquer cet art, travailler sur les représentations, mais aussi les initier aux différentes techniques », raconte Sophie Richini, coordonnatrice de la vie sociale. Les équipes ont alors développé tout un processus de création : confectionnant des pochoirs, installant sur les bombes de peinture des gâchettes plus faciles d’utilisation…
Le vendredi 23 juillet, la réalisation de la fresque a été lancée. Après une première esquisse tracée par le graffeur, les résidents ont pu participer à l’œuvre. « Organisée en extérieur, cette journée était particulièrement conviviale, avec musique d’ambiance et repas festif », se souvient la coordonnatrice. Les proches et bénévoles ont également pu être associés à l’événement. En place pour cinq années au moins, l’œuvre ainsi réalisée fait aujourd’hui la fierté des résidents. Pour Sophie Richini, ce projet fait aussi la preuve que « des activités dites “jeunes” ont toute leur place dans nos établissements du moment qu’elles sont bien amenées et accompagnées ». Comme pour les autres projets retenus pour le prix Culturel et Événementiel, cette initiative démontre également que l’art, dans son ensemble, offre la possibilité d’étendre les échanges, de « casser les murs », comme le résume Jean-Baptiste Moreau.
Article publié dans le numéro de janvier d'Ehpadia à consulter ici
Le vendredi 23 juillet, la réalisation de la fresque a été lancée. Après une première esquisse tracée par le graffeur, les résidents ont pu participer à l’œuvre. « Organisée en extérieur, cette journée était particulièrement conviviale, avec musique d’ambiance et repas festif », se souvient la coordonnatrice. Les proches et bénévoles ont également pu être associés à l’événement. En place pour cinq années au moins, l’œuvre ainsi réalisée fait aujourd’hui la fierté des résidents. Pour Sophie Richini, ce projet fait aussi la preuve que « des activités dites “jeunes” ont toute leur place dans nos établissements du moment qu’elles sont bien amenées et accompagnées ». Comme pour les autres projets retenus pour le prix Culturel et Événementiel, cette initiative démontre également que l’art, dans son ensemble, offre la possibilité d’étendre les échanges, de « casser les murs », comme le résume Jean-Baptiste Moreau.
Article publié dans le numéro de janvier d'Ehpadia à consulter ici
Le mot d’Anaïs Guilbaud, membre du jury : « Peu de gens peuvent se targuer d’avoir vécu un tournage cinématographique de l’intérieur ! Cette confrontation à une expérience hors du commun dans le quotidien d’une maison de retraite est certainement ce qui nous a incités à porter nos voix sur le projet de la Maison de Famille Les Eaux Vives. De son côté, si la vidéo de la Résidence Vaillant Couturier souligne à merveille le plaisir et la fierté des résidents, autant être honnête, ce n’est pas sa réalisation, pourtant pleine d’humour, qui aura joué en sa faveur. En revanche, l’idée de ces livrets culturels ne manque pas de qualificatifs avantageux : originale, intelligente, vectrice de partage et facilement reproductible. Enfin, peut-on voir dans le choix porté sur le projet des Noisetiers un attrait particulier du jury pour les arts urbains ou la volonté de récompenser une animation qui casse les codes et l’image que l’on se fait des résidents d’EHPAD ? Certainement ! Mais surtout, c’est le genre d’initiative qui offre la possibilité à nos aînés de se connecter à une époque… qui est aussi la leur ! ».